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Rencontre avec Nolyne Cerda : S'écouter pour mieux agir

Nolyne Cerda accoudée à un piano noir portant le modèle KAIA blanc de chez SESSEI
J’ai rencontré Nolyne Cerda par un joli hasard de la vie et j’ai découvert une personnalité solaire et attachante. Nolyne est journaliste, spécialisée dans la beauté et le bien-être. Elle écrit depuis plusieurs années pour ELLE, MARIE CLAIRE et bien d’autres magasines.

Après une année et demi qui nous a pour le moins tous bousculés et sortis de notre zone de confort, le sujet du bien être est devenu central dans l’esprit de beaucoup. C’est donc sans surprise que j’ai fait appel à Nolyne pour aborder un sujet qui résonne de plus en plus actuellement.

S’écouter, cela semble pour le moins primaire quand on tend à être heureux, mais ça relève paradoxalement plus de la théorie que de la pratique pour beaucoup d’entres-nous. On s’interroge et culpabilise souvent, à la frontière entre l’écoute de soi et l’égoïsme.

Alors comment instaurer ces mécanisme du quotidien qui nous apporterons un mieux-être ? Comment s’entourer d’énergies positives ? Où trouver la force de bifurquer vers des chemins de vie plus encrés avec nos désirs ?
Publication Instagram montrant une devanture d'un magasin à Paris

Quel est ton parcours Nolyne ?

Je n’ai pas un parcours très linéaire quoi que… Je suis une hypersensible notoire et comme j’écoute beaucoup mon instinct, je n’ai pas de problème à changer de cap s’il le faut. Il n’empêche que j’ai toujours voulu être journaliste donc j’ai commencé assez classiquement en prépa littéraire puis j’ai fait de la recherche en histoire culturelle en master 1 et 2 et j’ai terminé avec mon école de journalisme. J’ai commencé dans la presse digitale (ELLE.fr) puis j’ai poursuivi en presse écrite (Styliste, Version Femina, Grazia) toujours en intégré. Et puis l’année 2020 a été pleine de changements pour moi et de remises en questions et il a fallu que je rebondisse. D’abord parce que je n’avais pas le choix et aussi parce que je suis incapable de rester à attendre. Je suis donc devenue pigiste, j’ai relancé mon webzine Marcel\le que j’avais créé deux ans plus tôt, la grande nouveauté est qu’une petite équipe de femmes brillantes écrit dedans également et j’ai dévoilé mon premier podcast sur la beauté et le bien-être, Parlons B. Ces deux projets sont mes plus grandes fiertés à date.

Peux-tu nous parler de ton nouveau projet Parlons B. ?

Photo de couverture du projet "parlons B"

La vie a fait que je me suis spécialisée dans la presse féminine en beauté. Au départ ce n’était pas un choix, plus une belle opportunité et j’y suis restée. Cependant, avec tous les changements de l’année dernière et le constat flagrant que la presse va très mal, j’avais besoin d’essayer de nouvelles choses. Le podcast est un nouveau médium facile, accessible qui offre une grande liberté. Il a fallu que je mette certains vieux démons de côté et je me suis lancée. Dans Parlons B. l’idée est de parler de beauté, de bien-être et de plan B avec les acteurs du milieu mais pas que. Je veux croiser les points de vus, les avis et les domaines qui d’apparence peuvent sembler différents mais dont la beauté et le bien-être sont au coeur à un moment donné. J’ai donc aussi bien interviewé des fondateurs de marquette cosmétique que des artistes, des réalisateurs, des médecins, des attachées de presse ou des amies. Au moment où je te réponds, nous sommes déjà à 26 épisodes. Je ne m’attendais pas à un tel retour positif. Je rencontre des personnes formidables et c’est une véritable bouffée d’oxygène. Je suis devenue journaliste pour écrire sur et pour les gens, pour faire des rencontres, pour apprendre chaque jour de nouvelles choses. Pour le moment le pari est réussi. J’ai acquis une nouvelle liberté qui me manquait et ça fait un bien fou.

Quels évènements t’ont amenée à quitter peu-à-peu l’univers de la presse écrite pour ce nouveau medium ?


Comme je te le disais, mon changement de statut de journaliste intégrée dans une rédaction à pigiste a été l’élément déclencheur. Je n’ai pas quitté la presse écrite et digitale, j’y travaille encore et c’est elle qui me fait vivre mais ça fait très longtemps que je pense à aborder d’autres angles. Je ne voulais juste pas trouver le temps et l’énergie à l’époque j’imagine. J’ai un regard très critique sur le métier tel qu’il est pratiqué en France. Je ne dis pas que c’est mieux ailleurs mais il y a des choses qui doivent absolument changer car la presse notamment féminine va droit dans le mur. 

S’écouter pour toi c’est ?

Publication Instagram de Nolyne Cerda : @nolynecerda

Essentiel. Vital. Primordial. On a tendance à l’oublier mais on est tous doué d’un instinct. Seulement notre société hyperactive, hyper tout, l’a mis sur silencieux. Mais attention, quand je dis qu’il faut s’écouter ce n’est pas écouter son ego ou son cerveau ou sa raison qui rabâchent sans cesse le négatif et la peur. Non. Je parle d’écouter son coeur. Alors ça peut faire sourire voire faire rouler des yeux, j’en conviens mais je crois sincèrement que c’est ce qu’il faudrait faire. Ce n’est pas facile. Je peine chaque jour à stopper ces petites voix rabaissantes mais cette dernière année où j’ai beaucoup entrepris m’a montré qu’en m’écoutant sincèrement je retrouvais mon énergie et donc je pouvais faire beaucoup plus de choses.

Quel rôle joue ton entourage dans ton quotidien ?

Il est très important. Je suis quelqu’un de solitaire, probablement parce que je me sais bien entourée. J’ai la chance d’avoir des parents aimants et extrêmement présents. Ils me soutiennent beaucoup. Je suis également entourée d’ami.es filles et garçons de différents environs, de tous les âges, mais qui sont toutes et tous très bienveillants. Je ne m’encombre plus avec des personnes qui ont un mauvais fond et qui sont fermées d’esprit.

Un tips qui te permet de démarrer ta journée sur une note positive ?

J’en ai trois. Pour moi c’est PNL, musique et rituel de ma boisson chaude. La programmation neuro linguistique permet via un discours et des mots précis changer vos paradigmes, votre vision de la vie ou de vous-même. Le but étant de se répéter plusieurs fois et sous forme de décompte une phrase évidemment positive liée à un état d’esprit désiré ou pour préparer un rendez-vous important par exemple. C’est à faire juste au moment du réveil, quand l’esprit est encore embué. D’une certaine façon ça conditionne le cerveau et ça change beaucoup de choses. La musique parce que je ne peux pas vivre sans. Je joue du piano et chante tout le temps. Ca tombe bien, la musique élève les taux de vibration. Et le rituel de ma boisson chaude c’est un peu comme la PNL. Mon cerveau est programmé sur l’idée que passer cinq minutes à faire et boire mon thé ça me fait du bien, c’est un moment à moi. Ca ne peut donc que lui envoyer des signaux positifs pour bien commencer la journée.

Des méthodes bien-être testées et approuvées ?

Nolyne cerda assise sur un canapé montrant avec le sourire un livre qu'elle a co-écrit se nommant "Breathwork"
Le breathwork de Susan Oubari ! Elle a co-écrit un livre sur le sujet et sa méthode est très accessible. Elle l’explique d’ailleurs dans le premier épisode de Parlons B. Il s’agit d’une technique de respiration ventrale pour faire redescendre le stress, pour détendre et surtout réapprendre à respirer. Car, c’est un fait, on respire mal voire on oublie de respirer alors que.. bon… c’est quand même important ! J’ai du mal à méditer mais j’adore me laisser bercer par le sound bath notamment de Mayia Alleaume. Ce sont des sons qui émanent de bols de cristal et qui ont vocation à refaire circuler les énergies bloquées en nous. Et le yoga ! C’est cliché mais c’est vrai. Il faut juste trouver le bon prof et la bonne pratique et c’est parti, sincèrement.

Cinq lectures/personnalités qui ont changé ta vision de la vie ?

Il y en a beaucoup. Mais comme on parle de s’écouter, de développement personnel et de bien-être, je vais orienter ma sélection dans ce sens :

« Je pense trop » de Christel Petitcollin a tout déclenché chez moi. J’ai enfin pu mettre des mots sur mon hypersensibilité et la comprendre. Ca m’a enlevé un poids terrible et ça a été le début d’une grande transformation chez moi.
Couverture du livre "Je pense trop" écrit par Christel Petitcollin.
« Signs » de Laura Lynne Jackson. Ca a changé ma vision de la mort et de ce fait de la vie aussi.
Couverture du livre "SIGNS" écrit par Laura Lynne Jackson
« La rose la plus rouge s’épanouit » de Liv Strömquist. C’est une BD qui a pour point de départ les amours perpétuellement identiques de Léonardo DiCaprio mais ça croise en réalité plein de pensées de philosophes et sociologues au sujet de l’amour et de notre rapport aux sentiments. C’est fascinant.
Couverture du livre " La rose la plus rouge s'épanouit" écrit par Liv Strömquist.
« L’enfant, la taupe, le renard et le cheval » de Charlie Mackesy. D’apparence destiné aux enfants, ce livre doit aussi être lu des adultes ! Non seulement l’histoire de cet illustrateur et de la publication de son livre est touchante mais en plus les dessins et les dialogues sont merveilleux et saisissants de vérités. C’est un peu le « Petit Prince » des temps modernes. Je l’ai offert à tous mes neveux et nièces.
Couverture du livre "L’enfant, la taupe, le renard et le cheval" écrit par Charlie Mackesy.
« Kilomètre Zéro » de Maud Ankaoua. Ce livre m’a été offert par une de mes très bonnes amies. Je viens de le finir et je comprends pourquoi elle a tenu à ce que je le lise. Il fait du bien.
Couverture du livre "Kilomètre Zéro" écrit par Maud Ankaoua.
Et en personnalité, je suis subjuguée par de nombreuses féministes : Simone Veil, Gloria Steinem, Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir ou encore Olympe de Gouges… Je conseille vivement à tout le monde de lire leurs ouvrages, hommes et femmes.